vendredi, septembre 28, 2007

PENSÉE DU JOUR de Demostham!


"Si vous perdez, parlez très peu. Si vous gagnez, encore moins." [Auteur inconnu]

"La politique est une guerre sans effusion de sang et la guerre, une politique sanglante." de la guerre politique - [Mao Tsé-Toung]

"Science sans conscience n'est que ruine de l'âme." [Pantagruel-François Rabelais]

"Si vous possédez une bibliothèque et un jardin, vous avez tout ce qu'il vous faut..."[Cicéron]

"J'étais devenu moi-même l'objet de ma propre étude" [Héraclite]

mercredi, août 08, 2007

PENSÉE DU JOUR de Demostham!


Dans toutes les larmes s'attarde un espoir[Simone de Beauvoir]
L'important, ce n'est pas ce qu'on réussit, c'est ce qu'on essaie.[Marcel Achard]
La vie ne se passe pas sur la terre, mais dans la tête.[Réjean Ducharme]
La chance, c'est l'outil dont rêve les paresseux![Madeleine Ferron]
Je suis ce que je dis![Heidegger]
L'important même de l'existence est faite de sa fragilité et de son cours irréversible vers la mort, que sait mieux dire le poète que le philosophe: "AIMEZ CE QUE JAMAIS VOUS NE VERREZ DEUX FOIS!"[JANKÉLÉVITCH]
L'imagination est plus importante que la connaissance.[Albert Einstein]
Il faut avoir déjà appris beaucoup de choses pour savoir demander ce quon ne sait pas.[Jean-Jacques Rousseau]
Ce n'est pas parce que je suis un vieux pommier que je donne de vieilles pommes.[Félix Leclerc]
L'amitié n'exige rien en échange, que de l'entretien.[Georges Brassens]
Nous sommes ainsi toujours amenés à une conception du sujet comme ek-stasen et à un rapport de transcendance active entre le sujet et le monde. Le monde est inséparable du sujet, mais d'un sujet qui n'est rien que projet du monde, et le sujet est inséparable du monde, mais d'un monde qu'il projette lui-même.[M.Merleau-Ponty, Phénoménologie de la perception]
*ek-stasen: De extasis, action d'être hors de soi!
Il faut avoir de la ferveur dans tous ce que l'on entreprend...[parole de Albert Jacquard]
Le malheur avec un type intelligent, c'est qu'il n'est jamais assez intelligent pour ne pas se dire qu'il est le plus intelligent.[parole de Boris Vian]
Une vie de cent années (100 ans) ne contient que trois milliards de secondes...alors raison de plus pour ne pas perdre son temps à des insignifiances![parole de Sotham Nhek]
«SAISIR ET COMPRENDRE CE QUI EST, TELLE EST LA TÂCHE DE LA PHILOSOPHIE!!!»

vendredi, juillet 27, 2007

Les citations de Demostham sur FRIEDRICH NIETZSCHE!

Sans la musique, la vie serait une erreur.[le Crépuscule des idoles - Nietzsche]
On peut vivre sans musique mais pas si bien...[Nietzsche]
comme le rappelle Nietzsche sur le travestissement de la culture: «la grossièreté dorée et l'enflure théâtrale dans la prétendue ''jouissance de la culture'' suggèrent à ces gens l'idée qu'il n' y a que l'argent qui compte, alors que ce qui compte, c'est bien un peu l'argent, mais beaucoup plus l'esprit.»[citation tiré du Nouvel Observateur - COMPRENDRE LE CAPITALISME - Hors Série]
Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort (nous fortifie) [Nietzsche]
L'HOMME EST "LA MALADIE DE LA PEAU" (ECZÉMA) DE LA TERRE [NIETZSCHE]
Il faut encore porter en soi un chaos pour mettre au monde une étoile dansante [Nietzsche]

L'histoire et les sciences de la nature furent nécessaires contre le Moyen Âge: le savoir contre la croyance. [Nietzsche]

Trois traits d'une vie telle que Nietzsche l'a rêvée: la singularité, la grandeur et le style! [Friedrich Nietzsche 1844-1900]

DEVIENS CE QUE TU ES [NIETZSCHE]

dimanche, mai 27, 2007

MARXISME & JUSTICE!

Pensez-vous que les thèses d’Habermas et de Nielsen constituent un renouvellement du marxisme et si oui dans quelle mesure celui-ci a une incidence sur la question de l’idéologie?

De prime abord, pour un héritier du « matérialisme historique » tel que Nielsen sa conception égalitariste radicale constitue un élément essentiel du débat contemporain sur la justice, car elle est une critique à la fois du libertarisme et de l’égalitarisme libéral. Elle reproche à ce dernier de cautionner et d’institutionnaliser l’inégalité en acceptant l’État-providence de la démocratie libérale capitaliste avec ses formes d’exploitation et de transfert de pouvoir. Elle attire l’attention des libertariens sur l’erreur consistant à identifier la société libre à la société capitaliste. Elle soutient que l’option socialiste a raison de s’opposer à une conception de la liberté faite de divisions et de dominations de classes. D’après, Kai Nielsen, l’égalitarisme radical implique la conception d’une société sans classe et sans stratifications sociales, c’est-à-dire sans inégalités fondées sur le rang et la fonction (en similitude comme chez Marx de ‘‘l’État communiste’’ qui sera « la fin des idéologies » et donc « c’est la fin de l’histoire », car ‘‘l’État communiste’’ sera sans classes sociales et l’on aura ainsi plus besoin d’État, car il ne restera que des travailleurs (ouvriers) dans l’État communiste!)

Ensuite, nous savons que la théorie de Kai Nielsen s’inspire de celle de Marx : elle prône la mise en œuvre dans la société de conditions telles que chaque personne ait l’égale possibilité d’avoir une vie qui vaille la peine d’être vécue. Pour ce faire, il faut en premier lieu que chacun voie ses besoins fondamentaux satisfaits, car il apparaît inacceptable que certains s’enrichissent alors que d’autres continuent, par exemple à mourir de faim, que ce soit dans notre voisinage ou dans d’autres parties du monde. Mais il est vrai qu’une redistribution mondiale, qui serait nécessaire pour que tous les êtres humains jouissent des mêmes conditions de base, ne peut être réalisée que dans une société où les ressources ne sont pas trop limitées, où il y a effectivement assez pour tout le monde. Tout compte-fait pour Nielsen : il pense aussi qu’être juste, c’est agir de manière à témoigner de cet intérêt égal pour la vie de chacun, et qu’à ce titre seul l’égalitarisme radical permet de s’approcher de l’idéal de justice donc d’en finir avec l’idéologie. Attacher autant d’importance à sa vie qu’à celle de tout être humain, c’est donc refuser les relations de pouvoir qui, dans le monde actuel, interdisent aux personnes d’avoir des projets de vie égaux, d’avoir une chance égale de se réaliser. Ce point de vue radical est plus proche de celui de Marx que celui des égalitaristes libéraux (comme John Rawls). Et pour finir, pour notre héritier du matérialisme historique et scientifique tel que Nielsen, un changement réel dans les rapports sociaux, nécessaire pour parvenir à l’égalité, suppose une modification de la structure de la société, c’est-à-dire une réforme complète des institutions sociales, amenant l’abolition des classes sociales. Selon lui :
Mon égalitarisme radical, dans sa conception d’une égalité de condition, exige, dans les sociétés de production abondante, une égalité brute des richesses, et avec cela aucun individu n’aura d’une façon institutionnalisée […] plus de pouvoir qu’aucun autre individu, ou de façon telle qu’une classe ou une strate pourrait persister avec le pouvoir de contrôler ou de dominer les autres en rendant impossibles les conditions pour la possibilité de l’autonomie égale. C’est seulement dans une telle conception que mon égalitarisme radical diffère le plus fondamentalement de l’égalitarisme libéral
[1].

En ce qui concerne Jürgen Habermas, considéré comme le maître à penser de « la théorie critique » ou dernier héritier vivant de l’École de Francfort, il est devenu le défenseur du consensus politique dans l’Allemagne réunifiée… alors, assurément ses thèses constituent un renouvellement du marxisme et évidemment que cela aura une incidence sur la question de l’idéologie.
Effectivement, nous savons que « l’École de Francfort » est une critique de l’idéologie prédominante alors que jusqu’à récemment, « le débat en philosophie nous semblait à court d’arguments qui lui permettent de voir et d’établir adéquatement le lien entre la question des droits des personnes et la question de la juste répartition des revenus et des richesses. Parmi les questions qui furent soulevées dans le cadre de ces débats, plusieurs seront reliées au fait que les gens qui débattaient de la question des droits de la personne semblaient être prisonniers de deux conceptions distinctes, voire même irréconciliables des droits. Les questions idéologiques, la partisanerie politique et l’absence de débats publics semblaient être à l’origine des difficultés qu’a rencontrées cette question.
Or l’on peut constater cela non pas au XXe siècle seulement, mais aussi dès que celle-ci a été soulevée, c’est-à-dire au début du XIIe siècle avec la Magna Carta. Si l’on s’intéresse à ce débat depuis la Révolution française, on se rend compte que les premières tentatives s’inscrivaient dans la lignée de plusieurs difficultés. Le cas de la « Déclaration de 1789 » est très significatif à cet égard. Les conditions dans lesquelles cette déclaration a été élaborée démontrent comment on s’est retrouvé avec une déclaration quasi-arbitraire…[2] »
Et c’est pour cela qu’il nous paraît possible de concevoir une théorie de la justice distributive en atténuant l’impact des présupposées idéologiques et des partisaneries politiques. Qui plus est, cette théorie devrait être en mesure de résoudre de façon satisfaisante non seulement le problème du conflit entre les droits naturels et les droits sociaux, en ignorant tout simplement cette distinction, mais aussi elle devrait nous permettre d’établir un lien entre la question des droits de la personne et celle de la justice distributive, du moins au niveau du traitement de cette question en philosophie politique. La solution de rechange qui convient le plus ou « est le plus apte » — ce serait l’établissement du lien entre ces deux questions, est à notre avis possible si l’on ignore les conflits entre les différentes idéologies politiques et si l’on fait intervenir la notion Habermassienne de consensus! Voilà ce que nous propose; le maître à penser de « la théorie critique » Habermas, dans lequel les droits sont présentés comme résultant d’un consensus rationnel. Ainsi conçus, les droits peuvent jouer un rôle régulateur homogène dans les conceptions des mécanismes de répartition des biens et ainsi éviter les discordes et idéologies néfastes…



Pensez-vous que la théorie de la justice comme équité de Rawls et sa base contractualiste constituent une solution de rechange valable au problème des inégalités et de la domination de classe?


Tout d’abord, John Rawls (1921-2002) devint célèbre en publiant en 1971, A theory of Justice (théorie de la justice). Rawls veut réussir à fonder une théorie de la justice qui ne présuppose aucune conception préalable du « bien; ne présupposer que la rationalité des individus. La théorie de la justice de Rawls doit être acceptable pour des croyants ou des incroyants; des tenants du civisme ou de l’égoïsme personnel; des partisans du rigorisme moral ou de la tolérance, etc. Il est impossible, même pour des êtres rationnels et raisonnables, de s’entendre sur le bien [Ex. : les guerres de Religion], mais il faut partir de la primauté du juste sur le bien.

Par ailleurs, le choix des principes de justice sociale, qui gouverne les institutions de base d’une société bien ordonnée, doit se faire à partir d’un point de vue qui en garantit le caractère équitable. Ce choix doit se faire dans une situation hypothétique qu’il appelle « position originelle », sorte de remise à jour du contrat social, où les contractants hypothétiques se retrouvent derrière un « voile d’ignorance ». En l’absence de toute information sur leur place dans l’échelle socio-économique, ainsi que dans la distribution des avantages et des désavantages naturels, ces contractants hypothétiques voudront s’assurer que s’ils vivaient en bas de l’échelle sociale, ils seraient néanmoins en mesure de vivre une vie décente. Ils opteront pour la stratégie du maximin, c’est-à-dire de la maximisation du minimum social. Cela ne conduit pas à un égalitarisme strict (comme celui de Nielsen Kai), car dans une société qui permet un partage inégal des richesses matérielles, les plus défavorisés obtiendront plus dans une société de l’abondance que dans une société qui impose un égalitarisme strict dans le partage des richesses matérielles. Ce que j’ignore sous le voile de l’ignorance : mes goûts, mes aptitudes, ma position dans la société, mes caractéristiques physiques. Ce que je connais sous le voile d’ignorance : ce sont les règles générales de la psychologie et du fonctionnement social et l’importance des biens premiers. Le voile d’ignorance interdit aux contractants d’imposer une forme de société plus conforme à leurs « intérêts » puisqu’ils ignorent quels seront leurs intérêts. Le voile d’ignorance est un dispositif destiné à figurer l’impartialité : je dois décider quelle société je veux, sachant que je peux occuper n’importe quelle place.
Et pour finir, je pense que la théorie de la justice comme équité de Rawls et sa base contractualiste constituent une solution de rechange valable au problème des inégalités et de la domination de classe parce que pour ‘‘l’Égalitarisme Libéral’’ de Rawls — il nous faudra mettre en œuvre : – Deux principes qui serviront à gérer le fonctionnement des institutions de base d’une société juste : le premier principe attribue à chaque individu le domaine le plus étendu de liberté civile et politique qui soit compatible avec un égal domaine pour touts les autres; le second principe assure que les inégalités matérielles ne seront tolérées que dans la mesure où elles bénéficient aux personnes les plus défavorisées, et que les inégalités matérielles soient liées à des positions sociales accessibles à tous selon le principe de l’égalité des chances. Le principe d’égale liberté est prioritaire sur les deux autres et le principe d’égalité des chances est prioritaire sur le principe de différence. « Les inégalités sociales et économiques doivent satisfaire à deux conditions : elles doivent être liées à des fonctions et à des positions ouvertes à tous, dans des conditions d’égalité équitable des chances; elles doivent procurer le plus grand bénéfice aux membres les plus désavantagés de la société. [3]» Ces principes doivent être justifiés non seulement sous le voile d’ignorance [pour l’équité], mais aussi selon un équilibre réflexif : concrètement applicable et en accord avec la majorité de ce que pensent les gens qui y réfléchissent… alors dans ce cas-là, même le plus mal loti acceptera le pouvoir, car il sait qu’il bénéficiera des revenus générés par les inégalités. Et à l’inverse, le plus favorisé sait que si ses ressources sont réduites, il bénéficie de la coopération des plus faibles non disposés à commencer une guerre civile. On crée ainsi une social-démocratie où le marché est encadré et contrôlé. Bref, dans ce nouveau contrat social, des relations entre des groupes inégaux peuvent exister, mais sous le signe du respect mutuel.

[1] ÉTHIQUE – Histoire, politique, application par André Duhamel et Noureddine Mouelhi aux éditions Gaëtan Morin à la page 140.
[2] Voir “Les droits de la personne et l’éthique de la discussion” de Noureddine Mouelhi à la page 94 et suivantes du Département de philosophie – Université de Québec à Montréal.
[3] ÉTHIQUE – Histoire, politique, application par André Duhamel et Noureddine Mouelhi aux éditions Gaëtan Morin à la page 93& 94.

Karl Marx & Friedrich Engels



(Marx – Engels) : « TOUTE TRANFORMATIONS DE NOS IDÉES DOIT SUIVRE DES TRANSFORMATIONS DES CONDITIONS MATÉRIELLES D’EXISTENCE! »


dimanche, mai 20, 2007

RÉFLEXIONS sur la vie quotidienne...

"LA VIE, TOUTE LA VIE EST UN COUP MONTÉ" Antonin Artaud



"ACCEPTER L'EXISTENCE, C'EST ACCEPTER NI PLUS NI MOINS DE SOUFFRIR..." Sotham NHEK



"LA VIE EST UN SPECTACLE AUQUEL ON ASSISTE. AUTANT EN CE QUI CONSERNE SA VIE PERSONNELLE QUE LA VIE D'AUTRUI!" François Hertel



"TOUT, EN SOMME, EST JEU. LA LIBERTÉ HUMAINE AUSSI EST JEU. ON N'EST JAMAIS TOTALEMENT LIBRE. ON SUIT IRRÉSISTIBLEMENT LA PENTE DE SON INSTINCT PROFOND. EST-ON MASOCHISTE? ON PARIE POUR LA TRITESSE. EST-ON OPTIMISTE? ON PARIE POUR LA GAIETÉ..." François Hertel



"Ce qui existe, c'est d'abord la conscience. L'existence personnelle qui en découle est le seul bien, elle est la seule «chose en-soi». Le réel, c'est moi. Le ciel, c'est moi. L'enfer, ce sont les autres. Je me perds d'ailleurs au rythme même où je me réalise" François Hertel



"ON PEUT VIVRE SANS MUSIQUE MAIS PAS SI BIEN!..." Nietzsche



"LA MESURE DE TON SUCCÈS EST PROPORTIONNELLE À L'INTENSITÉ DE TON DÉSIR, À LA RICHESSE DE TON RÊVE, ET À TA FAÇON DE GÉRER LA DÉCEPTION TOUT AU LONG DU CHEMIN..." MR. VICTOIRE



"ON COMMENCE À VEILLIR QUAND ON FINIT D'APPRENDRE." [Proverbe japonais]



"NULLA DIES SINE LINEA (PAS UN JOUR SANS UNE LIGNE)" Fameux adage de J-P SARTRE



UN FAMEUX ADAGE QUI DIT : "NOTRE NIVEAU MENTAL DÉPEND DU NOMBRE DE LIVRES QU'ON A LU DURANT NOTRE VIE..."

vendredi, mars 23, 2007

CHARLES SANDERS PEIRCE


Qu’est-ce qu’une théorie de la signification?

De prime abord, nous constatons que les philosophie contemporaines ont mis de l’avant une thématique importante : celle de la signification. C’est là une thématique philosophique relativement moderne… qui fut originellement posé par Saint Augustin et ultérieurement par l’École de Port-Royal, mais sa présence soutenue apparaît surtout avec Dilthey et Frege. Depuis cette époque, surtout lorsqu’elle intègre la question du langage, elle est devenue un foyer important de la réflexion philosophique contemporaine. D’ailleurs, nous allons mettre l’emphase sur l’analyse pragmatique de la Fondation sémiotique de Charles Peirce (la triadicité pragmatique) tout en faisant des corrélations avec d’autres philosophes pour essayer de clarifier la problématique de : Qu’est-ce qu’une théorie de la signification?


En effet, depuis les origines de la philosophie occidentale, et plus particulièrement encore, depuis la philosophie du Moyen Âge et de la Renaissance… on a toujours défini la relation signifiante en termes de trois concepts, c’est-à-dire que le signe relie toujours une « réalité », un « référent » et une « idée ». Les termes varieront, selon les auteurs, et le contenu de chacun de ces concepts aussi, mais tous reconnaîtront la nécessité de trois composantes. Peirce sera celui qui cernera le mieux cette triadicité. Il définira le signe comme une relation entre un objet, un representamen, et un interprétant :

Un signe, ou representamen, est quelque chose qui tient lieu pour quelqu’un de quelque chose sous quelque rapport ou à quelque titre s’adresse à quelqu’un, c’est-à-dire crée dans l’esprit de cette personne un signe équivalent ou peut-être un signe plus développé. Ce signe qu’il crée, je l’appelle l’interprétant du premier signe. Ce signe tient lieu de quelque chose : de son objet. Il tient lieu de cet objet, non sous tous les rapports, mais par référence à une sorte d’idée que j’ai appelée quelquefois le fondement (ground) du representamen. (Peirce CP, 2,228 [1])

  1. representamen
  2. interprétant
  3. objet



    Cette conception diverge considérablement de celle proposée par Saussure [qui lui soutient que le langage est une faculté d’utiliser la langue puisque la langue est un système de signes — que la parole : c’est les énoncés des locuteurs et que la structure contient les principes de différences, car l’on définit le signe par l’ensemble des connexions de signifiant et signifié] et pour finir, la conception la plus classique de la structure du signe est dyadique… l’on retrouve celle-ci défendue par Saussure dans son opposition entre le signifiant et le signifié. En effet, pour Saussure, le signe est une relation entre d’une part le signifié et d’autre part le signifiant, ce qui est classiquement représenté par signifiant versus signifié. Mais cette opposition fondamentale du signifiant et du signifié n’est pas la seule structure dyadique ou binaire que proposera Saussure pour exprimer la structure du signe. Ce modèle, on le sait, se retrouvera au cœur de tout le courant structuraliste contemporain. En somme, dans la perspective saussurienne, un signe linguistique opère de manière structurale. Il ne peut posséder une signification indépendamment du réseau des autres termes dans lequel il circule.
    Bref, pour revenir à Peirce : sa thèse de la triadicité du signe est de nature cognitive et métaphysique. Cette conception n’est pas identique à celle proposée précédemment par Saussure. Le signe est ici une mise en relation entre un agent cognitif qui se construit un interprétant pour que le representamen soit substituable à l’objet. Cette relation existe toujours sous un certain aspect pour quelqu’un selon ses « capacités ». Tâchons d’étudier le signe sous l’angle du représentamen, de l’objet et de l’interprétant.

    DÉFINITION DE REPRÉSENTAMEN : Tout signe est représentamen mais tout représentamen n’est pas signe.

    Le signe représentamen est le signe en tant qu’il détermine un interprétant qui renvoi ou réfère à un objet. (Peirce 2. 228)
    « Un representamen est le sujet d’une relation triadique avec un second appelé son objet, pour un troisième appelé son interprétant, cette relation triadique étant telle que le représentamen détermine son interprétant à entretenir la même relation triadique avec le même objet pour quelque interprétant » (Peirce…541).


    Le representamen n’est pas l’occurrence d’un signe particulier. Il est quelque chose comme son type. Par exemple, dans la phrase Le chien est le meilleur ami de l’homme, il y a deux occurrences de Le, mais les deux sont un même représentamen. En ce sens, le representamen peut s’instancier dans plusieurs occurrences : il est quelque chose d’abstrait ou de général. Mais c’est le représentamen qui détermine l’interprétant qui lui est associé.

    En ce qui concerne l’OBJET : C’est la fonction même du signe d’être lié à un objet. Celui-ci est le corrélat. Il lui est donc lié ou déterminé.

    « Tout représentamen se rapporte ou peut se rapporter à une chose qui lui répond, son objet, et qu’on peut appeler sa signification » (Peirce 5.138)

    Le concept d’objet demeure évidemment proche du concept de référent classique, comme le dit bien Peirce lui-même: A sign is « anything which determines something else (its interpretant) to refer to an objet to which it refers (its object) in the same way, the interpretant becoming in turn a sign, and so and infinitum « Peirce 1901: 2 : 203)

    Mais il s’en distingue en ce qu’il est plus générique. Il est comme nous l’avons dit le corrélat du signe…Et, pour résumer : Tout objet, possède trois dimensions :

    ► Sa pure possibilité (priméité)
    ► Sa réalisation effective (secondeité)
    ► La règle qui le gouverne (tercéité)

    « L’homme pense par signes. La seule pensée que nous connaissons est la pensée par signes; elle existe nécessairement dans les signes; mieux, elle est signes. Selon Peirce, « il est erroné de dire simplement qu’un bon langage est nécessaire pour bien penser, car il est l’essence même de la pensée ». Or il n’y a pas de signe en soi, et par nature, mais toute chose, et tout aspect d’une chose peut devenir signe. Devenir signe, c’est-à-dire entrer dans le processus triadique de la semiosis. En ce sens, la sémiotique n’est pas la science des signes, mais la science de la semiosis. Une des propriétés du signe est de toujours renvoyer à un autre signe. Ainsi la pensée est-elle elle-même un signe, qui renvoie à une autre pensée, laquelle est son signe interprétant. Ce dernier renvoie encore à une autre pensée qui l’interprète, en un processus continu et indéfini. L’homme lui-même est un signe. Quand nous pensons, nous sommes signes. A la limite, la possession d’un corps n’est qu’une partie de la qualité matérielle de l’homme-signe. [2]»
    Et pour finir, penser et signifier sont la même chose…Pour notre fameux philosophe Peirce, parce que l’homme est un signe, « l’homme est un animal symbolique » qui vit nécessairement en communauté, et je partage définitivement cette conception — « d’animal symbolique qui vit en communauté!» alors pour récapituler le langage est conçu comme un ensemble intersubjectif de signes dont l’usage est déterminé par des règles.
    Elle concerne «l’ensemble des conditions de possibilité du discours». Comment le point de vue pragmatique est-il apparu ? L’étude des signes et du langage au XXe siècle s’est distribuée de la manière suivante : - l’approche sémantique traite de la relation des signes, mots et phrases aux choses et aux états de choses ; c’est l’étude conjointe du sens, de la référence et de la vérité. – l’approche syntaxique étudie les relations des signes entre eux, des mots dans la phrase ou des phrases dans les séquences de phrases ; on cherche à formuler des règles de bonne formation pour les expressions, et des règles de transformations des expressions en d’autres expressions ; le respect de ces règles est une condition pour que les fragments ainsi générés soient pourvus de sens, et, éventuellement, aptes à être doués d’une valeur de vérité (vrai ou faux). Or ces deux approches, les premières constituées en disciplines rigoureuses, n’épuisent ni le problème du sens ni le problème de la vérité. Une troisième approche est nécessaire : pragmatique. Elle intervient pour étudier la relation des signes aux usagers des signes, des phrases aux locuteurs.
    Les concepts les plus importants de la pragmatique ? Ce sont justement des concepts qui étaient jusqu’ici absents de la philosophie du langage et de la linguistique. Tout compte fait aucune philosophie du langage n’échappe à la problématique du « sens » ou de la « signification » (en anglais : meaning ; en allemand Sinn). Néanmoins, bien que les philosophes utilisent ces mêmes termes de « signification »/« sens », le concept qu’ils sous-entendent et surtout les relations qu’ils entretiennent à la problématique sont des plus divergents. Parmi eux, (Wittgenstein, Husserl, Russell, Carnap, etc.) la signification se présente sous l’angle du contenu du langage : elle croise ainsi le problème des idées et du monde. Pour d’autres, (Grice, Austin, Habermas, etc.), elle s’étudie sous l’angle de l’intention et de l’action. Signifier quelque chose est toujours relatif à une action effectuée avec une intention. Enfin, pour d’autres encore (Heidegger, Gadamer, etc.), le sens est ce qui advient dans la compréhension du monde par l’homme. En somme, malgré cette divergence dans la thématique, cette question de la signification apparaît toujours au sein d’une relation de l’homme au monde. Pour les uns, le sens est lié à l’agir pratique sur le monde ; pour les autres, il est lié à l’agir cognitif sur ce monde. La question de la signification débouche autant sur la science que sur l’éthique, l’esthétique et la politique. Le langage est action de communication et instaurateur de sens, tant dans le savoir que dans l’agir. Nous affirmons : « que l’action dévoile son sens dans le langage, ou à l’inverse que le langage révèle le sens dans l’action. Qui plus est, il n’y aurait pas d’action sans langage ![3] »
    [1] (Pierce : collected Paper for Sanders Peirce. Vol 2 Cambridge Mass: Harvard University Press. 1960 228).
    [2] QUE SAIS-JE ? LA PRAGMATIQUE de Françoise Armengaud au Presses Universitaire de France, 1985, à la page 19.
    [3] De notre «COMPENDIUM de recherche et d’essais» de Jean-Guy Meunier, Partie 1 : L’action langagière p.29 du cours PHI 1004 version septembre 2006.


vendredi, février 23, 2007

LE PSYCHO-DYNAMISME EN BREF!

Parmi des milliards de possibilités de ne point naître, vous êtes né à un moment précis des quatre milliards et demi d’années d’existence d’une planète minuscule dans le Cosmos.

Le développement prodigieux de votre microscopique cellule originale a créé votre être humain formé :
a) d’un corps physique : éléments chimiques (70% d’eau);
b) d’un esprit conscient
Ø qui perçoit l’univers par les cinq sens classiques;
Ø raisonne froidement dans l’état de veille du corps;
Ø se trompe facilement (influences extérieures);
Ø se fatigue rapidement :
c) d’un esprit subconscient
Ø qui est uni à l’Intelligence infinie (qui fait mouvoir le monde);
Ø est bombardé de toutes les ondes cosmiques (connaissances de l’humanité de tous les temps) (6e sens);
Ø enregistre tout ce qui est perçu par l’esprit conscient;
toute suggestion négative et positive;
Ø travaille jour et nuit : remplace les cellules déficientes;
trouve la solution à tout problème;
commande d’instinct toute action;
Ø est pratiquement infaillible;
Ø ne se fatigue pas : fait les miracles de foi et de science;
retrouve les objets perdus (mal placés);
aide à atteindre n’importe quel but.
* * *
LES 10 ÉTAPES

1) pour réaliser n’importe quel rêve (atteindre n’importe quel but);
2) vivre jusqu’à 90 ans sans maladie (sain de corps et d’esprit);
3) réussir pleinement sa vie (avoir une forte personnalité);

Vous devez :

I. Dompter toutes vos peurs (vider vos flocons de médicaments, etc.)
II. Vous débarrasser de toute idée ou émotion négative (jalousie, colère, superstitions, etc.).
III. Vous autosuggestionner de toute idée ou émotion positive (désirs sexuels ardents, richesses, santé, succès, etc.).
IV. Écrire ou lire à voix haute, matin et soir, votre liste de buts tangibles (maison, voyages, richesses…) et intangibles (facteurs de personnalité : courage, intégrité, confiance…)
V. Lire – Étudier – Concevoir – Réaliser : faire chaque jour un pas pour réaliser vos buts dans un ordre de priorité
VI. Faire MAINTENANT tout ce qui doit être fait.
VII. Voyager en première classe (vivre positivement dans un milieu positif) (fuir les déprimées).
VIII. Suivre le soleil (vous coucher tôt et vous lever tôt).
IX. Noter les premières idées du jour : ce sont les meilleurs.
X. Sourire toujours et partout. Croire, tenir coûte que coûte jusqu’au bout!

«LA LIBERTÉ N’EST JAMAIS UN DON MAIS UNE CONQUÊTE.» GANDHI